Expérience post-Mag3 - Coordinateur d’une évaluation d’impact – Assistant de recherche - Madagascar

Cette expérience n’est pas à proprement parler un stage mais plutôt une expérience de travail qui peut trouver sa place après une année de Mag 3 ou au cours d’une thèse comme dans mon cas. La coutume au CERDI veut que l’on puisse valider son stage avec une expérience professionnelle comme un poste de volontaire international ou de consultant.

Entre mars 2008 et mars 2009, j’ai passé un an à Madagascar en tant que coordinateur de terrain pour la Banque Mondiale et assistant de recherche pour le Poverty Action Lab. Le projet à coordonner était une évaluation d’impact d’un programme de cantines scolaires, financé par la Banque, dirigé par le Ministère de l’Education malgache et mis en place par le Programme Alimentaire Mondial.

Le projet étant embryonnaire à mon arrivée, il a fallu définir un design d’évaluation valable et tous les outils nécessaires. C’était une tache vertigineuse à plus d’un titre car les seules règles imposées étaient l’assignation aléatoire du programme imposée par la Banque et un budget à respecter.

Pour résumer, mes principales taches ont été de débattre du design avec tous les acteurs du projet, de les convaincre jour après jour de l’intérêt de la randomization, de développer et tester sur le terrain les questionnaires et les différends tests, de gérer un appel d’offre pour embaucher le cabinet responsable de la logistique, de former les enquêteurs et de superviser les enquêtes.

Dire que cette expérience fut enrichissante est un euphémisme tant j’ai l’impression d’avoir appris à Madagascar tout ce dont j’ai besoin aujourd’hui pour mes recherches !

Avantage :
• Apprendre à vitesse grand V l’évaluation d’impact dans la pratique.
• Collecter des données pour mes futures recherches.
• C’est toujours bon de confronter ses idéaux de chercheurs la réalité du terrain.

Inconvénients :
• Côtoyer de près l’administration d’un pays en développement et celle de la Banque Mondiale peut facilement rendre fou.
• Une fois devenu un « randomistas », il est difficile de revenir en arrière…
• Il faut savoir garder ses nerfs quand une crise politique majeure explose en pleine préparation logistique des enquêtes…
• Le terrain peut éloigner du travail de recherche.